Il a fallu un certain temps pour que les femmes perdent leur peur de l'auto-examen, qu'elles passent des mammographies chaque année, au moins à partir de l'âge de 4 ans, et qu'elles se rendent chez le gynécologue. Oui, les femmes ont pris davantage soin d'elles-mêmes, mais pas encore assez pour empêcher la maladie de progresser. Le cancer du sein est le deuxième type de maladie le plus fréquent dans le monde. Il est également le plus fréquent chez les femmes. D'autre part, selon les médecins, il est plus facile de trouver un remède, s'il est découvert à temps.
Octobre rose
Le mouvement populaire internationalement connu sous le nom d'Octobre rose est célébré dans le monde entier depuis le début des années 1990 et a été créé précisément pour sensibiliser les gens à l'apparition du cancer du sein et à la nécessité de le prévenir. Le taux de mortalité par cancer du sein reste élevé car la maladie est encore diagnostiquée à un stade avancé. Le diagnostic précoce est l'arme la plus importante pour vaincre la maladie. Si le message n'a pas encore été compris par la plupart des femmes, notre mission est de répéter encore et encore que la prévention de ce type de cancer est entre nos mains.
On a eu le plaisir de participer à l'une des campagnes promue par l'Institut Avon. Il est très bon de voir les grandes entreprises consacrer une partie de leurs ressources à des actions comme celles-ci, qui finissent par mobiliser également les journalistes, les artistes et les citoyens, qui travaillent comme des multiplicateurs des campagnes de prévention.
Les institutions brésiliennes sont engagées dans la cause ! Les hôpitaux publics et privés, les gouvernements, les ONG, les faiseurs d'opinion et les femmes dans leur ensemble, en particulier celles qui ont déjà été touchées par le cancer du sein ou dont un proche en a souffert, sont associés à des actions visant à stimuler la pratique des examens et des consultations médicales annuels. Frapper la même touche, dans ce cas, n'est jamais trop.
La guérison du cancer du sein dépend de la détection. Le diagnostic précoce, quant à lui, dépend de la mammographie. La Société de mastologie recommande de le faire chaque année, à partir de 40 ans, bien que dans le système de santé unifié, il ne soit proposé qu'à partir de 50 ans. Selon la mastologue et présidente de la société brésilienne de mastologie du district fédéral, des études montrent qu'un diagnostic précoce conduit à un taux de guérison allant jusqu'à 95 % que, entre 40 ans et 50 ans, le gain de réduction de la mortalité avec la mammographie est inférieur à celui entre 50 ans et 69 ans. Mais, encore plus petit, il existe. Les traitements précoces sont moins mutilants et plus courts, parfois sans nécessité de chimiothérapie.
Tous les cancers du sein sont traitables, mais tous ne sont pas guérissables. Tout dépend du stade auquel la tumeur est diagnostiquée. Le médecin utilisera différentes stratégies pour mieux traiter le patient. Selon le stade de la maladie, lorsqu'elle est découverte, le traitement oncologique peut être curatif ou palliatif.
Le traitement à visée curative s'applique lorsque les tumeurs sont situées dans le sein et même avec des métastases axillaires (métastases régionales), mais qu'elles n'ont pas atteint d'autres organes (métastases systémiques). Dans ce cas, la guérison est possible et le médecin utilisera le traitement oncologique maximum. La chirurgie est le principal traitement, mais la chimiothérapie, l'hormonothérapie et la radiothérapie sont les traitements utilisés en fonction du degré de besoin et de l'indication médicale (tous les patients n'auront pas besoin de toutes ces modalités).
Traitement à visée palliative
C'est la stratégie utilisée pour les patients atteints d'une maladie métastatique systémique (propagation par le sang de cellules tumorales provenant du sein à d'autres organes avec : os, poumon, plèvre, foie) Dans ce cas, on tente de prolonger le plus possible la survie du patient et de lui assurer une qualité de vie, car la guérison n'est plus possible.
Ainsi, plus que jamais, il vaut mieux prévenir que guérir. Et ce que ces campagnes doivent toujours évoquer, c'est la nécessité pour les femmes de ne pas arrêter de faire la mammographie, soit par paresse, par manque de temps, par manque d'argent (elle coûte moins cher qu'une robe et beaucoup moins qu'un téléphone portable), soit par peur d découvrir qu'elles sont atteintes de la maladie. Cette pensée précise n'est pas éradiquée.
Notre devoir en tant que femmes conscientes et aimant la vie est de passer des examens chaque année et de faire connaître ce besoin aux femmes qui nous sont proches, dans la famille, au travail, dans le cycle des amitiés et à travers les réseaux sociaux.